L’échalote de Sainte-Anne | Mission APES

L’échalote de Sainte-Anne

Muriel Steenhoudt

L’échalote de Sainte-Anne est un véritable trésor du patrimoine québécois. C’est un légume vivace, au même titre que l’oignon égyptien, la livèche, l’asperge, et plusieurs autres. On la consomme principalement comme les échalotes françaises, mais on peut également manger ses tiges dès qu’elles apparaissent au mois de mai, comme de l’oignon vert ou de la ciboulette.

 

Qu’est-ce qu’un légume vivace ?

Cela vaut la peine d’avoir dans son jardin des légumes vivaces, car contrairement aux légumes annuels comme la laitue, la courgette, le haricot…, les légumes vivaces sont des légumes qui peuvent vivre de nombreuses années sans même qu’on ait à intervenir.

Au début de l’hiver, la plupart des plantes vivaces perdent toutes leurs parties aériennes – au printemps, elles redémarrent depuis la souche.

Pourquoi cultiver des légumes vivaces ?

  • ils sont faciles à cultiver et nécessitent peu de soins et d’entretien
  • ils sont généralement rustiques, donc résistent mieux aux maladies et au froid
  • ils se conservent généralement longtemps
  • ils permettent d’augmenter les variétés cultivées dans le jardin et de découvrir de nouvelles saveurs
  • ils sont faciles à diviser et partager
  • ils sont peu chers : on ne les achète qu’une fois, puis ils se ressèment tout seuls et repoussent chaque année

Toutefois, il faut mentionner que certains légumes vivaces peuvent devenir envahissants : par exemple, le topinambour… Si on dispose d’un grand espace, il est donc recommandé de réserver à ces légumes un espace dédié, à l’écart du potager.

 

Mais revenons plus spécifiquement à l’échalote de Sainte-Anne…

L’échalote de Sainte-Anne est généralement récoltée au 24 juin. On divise alors les mottes de bulbes et on fait sécher les échalotes. Certaines serviront à la consommation les mois suivants, et les autres seront replantées. (On peut aussi les laisser en terre.)

 

Aux environs de la Sainte-Anne, le 26 juillet (c’est de là que l’échalote tire son appellation !), on plante les échalotes individuellement, en laissant dépasser un petit bout de tige de la terre. Elle va recommencer à pousser et à faire des réserves pour l’hiver.

Photo prise mi-août d’échalotes que j’ai plantées fin juillet.

 

À l’automne, l’échalote va tomber en dormance, et passer confortablement l’hiver sous la neige. Elle va ensuite se réveiller au printemps. Ce sera un des premiers légumes qui sera disponible et on pourra utiliser ses tiges tendres comme de l’oignon vert.

 

L’échalote de Sainte-Anne est très prolifique : si tout se passe bien, chaque échalote individuelle plantée en juillet se transformera en une belle motte d’une dizaine d’échalotes l’été suivant !

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Référence

Lien vers un petit vidéo explicatif : https://www.facebook.com/watch/?v=678193516066103

 

 

Ce projet est financé par l’entremise du programme Proximité, en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.