Les chroniques de Julien 5 – 2 juillet | Mission APES

Les chroniques de Julien 5 – 2 juillet

Bonjour à toutes et à tous,

Vous avez sûrement lu ma chronique portant sur le paillis et la faim d’azote, et bien cette semaine ma
chronique en est la suite puisque je parlerai de la réparation du paillis et des carences pouvant
toucher les plantes.

La réparation du paillis : une tâche importante

Mardi dernier, au JCIBV, nous avons fait des réparations, mais pas n’importe quelles réparations : des
réparations de paillis.

La réparation du paillis est une tâche/étape à ne pas négliger car elle est très importante pour la suite
des choses : en effet, l’objectif de notre style de culture est de ne pas avoir à consacrer la majeure
partie du temps passé au jardin à l’arrachage de mauvaises herbes – tâche ingrate, fastidieuse et
récurrente s’il en est ! Or, en l’absence de paillis, les mauvaises herbes apparaissent !

Une fois que le jardin est en route et que la saison avance, il se peut qu’on ait à « réparer » notre
paillis. En quoi cela consiste et quand doit-on le faire ?

Quand doit-on réparer le paillis ?
La réponse est simple : dès qu’on aperçoit des mauvaises herbes pousser au milieu du paillis.

Comment faire ?
La méthode de réparation est très simple – en fait, on procède de la même façon que lors de
l’installation du paillis, mais à plus petite échelle. L’opération consiste donc à mettre des patches de
carton sous le paillis en place, à l’endroit où il y a des mauvaises herbes, afin de faire en sorte qu’il n’y
ait pas de trou entre les différentes couches de carton déjà installé et que les mauvaises herbes ne
puissent plus pousser. Ensuite, on couvre le carton qu’on vient d’installer d’une bonne couche de
paillis, et le tour est joué !

Cette opération de réparation du paillis devra être répétée plusieurs fois au cours de la saison, au
besoin. Elle est primordiale pour la suite.

La faim d’azote : ma pire ennemie !

Il y a quelques semaines je vous avais parlé de la faim d’azote dans ma chronique hebdomadaire :
j’avais expliqué de quoi il s’agissait et j’avais donné des conseils pour l’éviter.
Aussi ironique que cela puisse paraître, à en juger par la couleur jaunâtre de plusieurs de mes plants
sur le lot de l’APES au jardin communautaire du parc Duquet, j’ai été forcé de reconnaître la semaine
dernière que la faim d’azote avait bel et bien frappé ! Pourtant je m’étais assuré d’attendre 2 semaines
après avoir posé le paillis pour planter mes plants, et de les planter profondément dans le sol (sous le
carton, dans la terre) pour ne pas mélanger les copeaux de bois à la terre. Où était donc l’erreur ?

Comme vous le savez, je m’inspire des enseignements de Richard Dufour, du Collectif21, avec qui je
travaille chaque mardi au JCIBV, principalement au labo de permaculture. Je lui ai donc expliqué la
problématique que je rencontrais et je lui ai envoyé des photos de mes plants afin qu’il me donne son avis et des conseils sur la façon de corriger la situation.

L’observation des feuilles d’une plante permet de déterminer si elle est en bonne santé ou si elle manque
de certains nutriments, si elle souffre d’une carence.

La charte ci-dessous peut vous aider à définir les carences possibles à partir de la couleur des
feuilles.

Selon Richard, il ne faut pas s’en faire outre mesure. Les plants sont encore en train de s’adapter.
Leur réseau racinaire n’est probablement pas encore assez développé, ce qui fait en sorte que leurs
besoins en azote sont encore très importants et il y a compétition avec les microorganismes qui
décomposent le paillis. À ce stade, la patience est mon arme la plus efficace : les racines des plantes
vont lentement continuer à se développer, et les plants pourront alors se concentrer sur les feuilles.

Toutefois, pour donner un coup de main au plants carencés, Richard m’a conseillé de les arroser avec
du thé de compost à base d’eau et de fumier (moitié eau et moitié fumier).

Je vais faire un essai cette semaine et je vous en donnerai des nouvelles !
Bon jardinage et à la semaine prochaine !

Julien

Ce projet est financé par l’entremise du programme Proximité, en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.