Les chroniques de Julien 6 – 8 juillet | Mission APES

Les chroniques de Julien 6 – 8 juillet

Bonjour à toutes et à tous, 

Cette semaine, j’aimerais vous parler d’un légume vivace que j’ai découvert lors de ma première visite au laboratoire de permaculture du Collectif21 car il y en avait partout, au milieu de toutes les planches : l’oignon égyptien ! 

Ce qui est intéressant de l’oignon égyptien est que toutes ses parties sont comestibles :

1) Les feuilles : Les feuilles sont semblables à celles des échalotes, mais leur goût est plus prononcé. 

2) Le bulbe : Le bulbe (c’est-à-dire la partie souterraine de la plante), de couleur rosée ressemble à une échalote française. Il est assez charnu et possède un goût très fort également. 

3) Les bulbilles* : Les bulbilles émergent au haut de la tige de l’oignon en été. Elles sont elles aussi comestibles, et peuvent être consommées autant crues que cuites. Les bulbilles sont la seule partie de l’oignon égyptien qui peut se conserver jusqu’au printemps après avoir été cueillies durant l’été. Pour ce faire, il faut toutefois entreposer les bulbilles dans un endroit frais et sec.

*Définition du dictionnaire pour bulbille : Bouture naturelle ayant la structure d’un bourgeon, mais qui se détache pour former un nouvel individu (Larousse).  

Si ce n’est des bulbilles, l’oignon égyptien ne se conserve pas longtemps (1 à 2 semaines), et c’est pour cette raison qu’on ne le retrouve pas dans les épiceries et les grandes surfaces. Ce type d’oignon ne convient pas à notre système de distribution qui exige de très longues durées de conservation. Par contre, pour le jardinier amateur, c’est une plante très intéressante (et économique), car elle offre les avantages de l’oignon, mais se multiplie sans cesse : un seul oignon égyptien peut produire jusqu’à 10 bulbilles, qui peuvent être plantées pour produire un oignon l’année suivante. Cela signifie donc qu’un oignon peut donner une dizaine d’oignons l’année suivante, une 100aine l’année d’après, et ainsi de suite !

Semis et récolte

La nature est bien faite : si les bulbilles de l’oignon égyptien ne sont pas cueillies quand elles atteignent leur maturité, leur poids cumulé va faire en sorte que la tige de l’oignon penchera au point de toucher le sol et l’oignon va se semer (et se reproduire) tout seul. C’est d’ailleurs pour cela qu’on l’appelle walking onion

Toutefois, le jardinier peut aussi récolter les bulbilles pour planter ses oignons égyptiens là où il le souhaite ! Les bulbilles se récoltent au courant de l’été (généralement en juillet) et peuvent être plantées immédiatement… ou plus tard. La période recommandée est entre août et octobre. On peut aussi les planter plus tard si on les couvre de paillage, ce qui le protégera en cas de gel au printemps. Les bulbilles de l’oignon égyptien se plantent à environ 3 cm dans le sol (juste sous la surface). 

Au niveau de la récolte de l’oignon lui-même (bulbe), il est recommandé de le laisser grossir après avoir retiré ses bulbilles, car une fois les bulbilles parties, la plante peut concentrer son énergie sur le bulbe. 

Bref, l’oignon égyptien est un légume vivace qui amène énormément en termes de production et qui se conserve tant qu’il est planté. C’est pour cela qu’il était très populaire dans les jardins il y a de cela un siècle !

Julien

Ce projet est financé par l’entremise du programme Proximité, en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.